Pour le designer Duro Olowu, l'art imite la vie
« Ma collection de vêtements pour femmes printemps-été 2024 consiste à être dans l'instant présent, à être conscient de toutes les manières : émotionnellement, politiquement et artistiquement », déclare Duro Olowu.
Un coup d'œil à la collection donne l'impression d'entrer dans un cours de niveau 400 sur l'intention vestimentaire. Des pans de nuances et des motifs parfaitement contrastés dansent sur des coupes aussi techniquement précises que fluides : des imprimés animaliers jaillissent de la taille d'une robe longue ; des fleurs jaune pâle sont suspendues sur un costume vert kelly, tandis qu'un imprimé tribal décore le pantalon.
« J'ai tendance à me tourner vers des couleurs vives et audacieuses, mais cette collection présente également des pastels et des imprimés délicats mais puissants qui sont à la fois familiers et nouveaux pour celui qui les porte. Ma compréhension de la couleur a toujours été instinctive. Chaque teinte est un moment déterminant dans le choix que fait celui qui le porte pour refléter la façon dont il souhaite se situer dans le monde », dit-il.
Le créateur d'origine nigériane, qui a passé ses étés à Genève et a grandi à Londres, a étudié le droit avant de lancer sa marque éponyme en 2004 ; L'un des premiers succès a été la « Duro Dress » qui a fait ses débuts (et s'est rapidement épuisée) chez Barneys. Avant même qu'Olowu n'organise un défilé, les British Fashion Awards l'ont surnommé nouveau créateur de l'année en 2005. Les femmes de la famille d'Olowu, qui ont toujours canalisé le pouvoir et le prestige dans leur apparence, ont été sa première et plus grande inspiration, et tout au long de sa carrière. d'une certaine manière, il a attiré des fans fidèles, de Michelle obama à Solange Knowles. La femme pour laquelle il crée est « directionnelle mais sans tendance » et porte des vêtements qui sont « une ode à l'individualité et au charme », dit-il. Olowu réside actuellement dans l'ouest de Londres, où il présente sa collection lors de la Fashion Week de Londres lors d'une présentation intime, et il n'a pas de site Web de vente au détail – une option radicale à l'ère du numérique.
Dans sa boutique londonienne, les collections d'Olowu côtoient des textiles anciens africains et européens, James Baldwin et Zadie Smith éditions originales, et une merveilleuse collection d'œuvres contemporaines d'artistes comme Stanley Whitney, Lynette Yiadom-Boakyeet Marcel Dzama. En effet, son sens aigu de l’arrangement s’étend au monde de l’art.
Ci-dessous, il partage ses favoris personnels avec VF, des livres rares aux robes dignes d'un roi.
Fichier de styles
UNIFORME QUOTIDIEN : Veste de travail française vintage vert cobalt, chemise en rayonne et soie Duro Olowu Menswear et pantalon en denim au point noir Christopher Nemeth.
TAILLEUR: John Pearse, Meard Street, Londres.
TRÉSOR VINTAGE : Ma grande collection de textiles anciens d'Afrique de l'Ouest, en particulier les robes yoruba brodées de mon père et de mon grand-père.
NUANCES : Tom Ford.
COLLIER : Écharpe à pois en sergé de soie bleu marine Turnbull & Asser.
CHEMISE ROBE : Charvet personnalisé.
CHAUSSETTES: Chaussettes Uniqlo vertes ou bleues.
POUR MARCHER: Sandales faites main K.Jacques Homere.
Soins auto-administrés
LAVAGE DU VISAGE: Sisley Paris.
EAU DE COLOGNE: Indélébile de Frédéric Malle.
RITUEL DU DIMANCHE : Dormir.
POUR VOUS DÉTENDRE : Visiter des expositions d’art dans des musées et des galeries où que je sois. Le programme « Femmes en révolte ! » actuellement à la Tate Britain de Londres est un triomphe à plusieurs niveaux. Fantastique aussi, « Alaïa/Grès. Beyond Fashion » à la Fondation Azzedine Alaïa à Paris.
À la maison
AJOUT RÉCENT : Table basse de Max Schmidt, vers 1905 Vienne d'après Two Poems in London.
CROQUIS : Dans des cahiers que je collectionne du monde entier.
POUR ILLUSTRER: Crayons graphite et stylos pinceaux Faber-Castell.
SIÈGES: Chaise Pierre Guariche/ARP de Demisch Danant.
SUR L'AFFICHAGE : Navires de la Madeleine Odundo.
Pour le plaisir
REGARDER: Portrait de l'espace, près de Siwa, Egypte, 1937 par Lee Miller.
EN LISANT: La mémoire la plus secrète des hommes par Mohamed Mbougar Sarr et Hors de place : un mémoire par Edward Saïd.
FAIRE: Acheter des livres rares. Tenderbooks ou Kulik Selzer sont mes librairies préférées à Londres.
EN TRAIN DE REGARDER: Hérémakono (En attendant le bonheur), réalisé par Abderrahmane Sissako, et La baie des anges (Baie des Anges), réalisé par Jacques Demy.
ÉCOUTER: Rufus et Chaka Khan.
Le menu
NOURRITURE DE CONFORT: Riz Jollof nigérian au dodo.
RÉSERVATION DU DÎNER : Maison François à Londres — servie par le personnel le plus professionnel et le plus élégamment habillé.