Hautes vibrations et délits : la cascade de destitution de Biden du GOP prend de l'ampleur

Hautes vibrations et délits : la cascade de destitution de Biden du GOP prend de l’ampleur

Vendredi matin, Georges Santos était toujours membre du Congrès. Lundi, il était membre de Cameo. L’expulsion de Santos, un menteur en série et faisant l’objet d’un acte d’accusation fédéral de 23 chefs d’accusation, aurait pu donner aux dirigeants républicains une chance de prendre un peu de hauteur morale. (Santos, d’ailleurs, a plaidé non coupable.) Et pourtant, le Président Mike Johnson a dit à ses collègues de « voter selon leur conscience » et n’a pas fouetté les votes d’une manière ou d’une autre. Bien sûr, il convient de se demander si Johnson, néophyte en matière de leadership, pourrait réellement susciter un vote puisqu’il a eu quelques difficultés à faire adopter d’autres projets de loi depuis son improbable ascension.

Quoi qu’il en soit, le plus haut échelon de la direction du Parti républicain, Johnson, Steve Scalise, Elise Stefanik, et Tom Emmer— tous ont voté contre l’expulsion de Santos qui, après avoir perdu son siège, a passé le week-end prise but à anciens collègues du Congrès de New York comme Jamaal Bowman, Mike Lawler, et Nicole Malliotakis sur X avant d’être utilisé par John Fetterman Troller Bob Menéndez.

La vilaine résolution de la saga Santos aurait pu être la plus grande tache sur le Parti Républicain ce mois-ci, si la Chambre n’avait pas poursuivi sa politique sans preuves (et simplement embarrassante). Joe Biden Croisade de destitution. La dernière tentative du GOP de dépeindre Biden – par opposition, disons, à Donald Trump– car la corruption se présente sous la forme d’un rapport de 78 pages, qui, comme l’a déjà souligné Politico mardi matin, « ne contient aucune preuve irréfutable ». Tout comme quand Kévin McCarthy dirigeait le spectacle, le cas du GOP porte davantage sur les vibrations élevées et les délits (ou leur absence).

Mais Johnson ne sert pas seulement au gré de Matt Gaetz et sa bande de pyromanes qui ont éliminé McCarthy, mais au gré du roi Trump. Et il n’y a qu’une seule chose que l’ancien président quatre fois inculpé veut, outre ne pas aller en prison, c’est brouiller suffisamment les cartes pour pouvoir être réélu 47e président des États-Unis. Et tout ce qu’il veut pour Noël, c’est la destitution de Biden.

Républicain du Texas Troie Nehls, qui – surprise ! – a voté contre la destitution de Trump pour incitation à l’insurrection du 6 janvier, a reconnu que cibler Biden était une bonne politique car cela donnerait à Trump « un peu de munitions pour riposter » en soulignant que Biden a également été destitué. Johnson aurait également suggéré à huis clos qu’il existait une justification politique pour destituer Biden.

Alors que Nancy Pelosi a mis un point d’honneur à protéger ses membres vulnérables, et même McCarthy a lancé une enquête de destitution sans un vote plénier de la Chambre, Johnson ne semble pas avoir autant d’inquiétude à l’idée de forcer les républicains des districts gagnés par Biden à voter formellement pour cela. Certains semblent prêts à le faire : Punchbowl News a rapporté la semaine dernière que quatre républicains vulnérables…Marc Molinaro, Nick LaLota, Brandon Williams, et Jean Duarte, qui a remporté sa course en Californie en 2022 par moins de 1 000 voix – soutient l’ouverture d’une enquête de destitution. Duarte dit Axios Andrew Solender que le vote aura lieu « très bientôt… Je pense que si nous avons les votes, ce sera d’ici la fin de l’année ».

Le week-end dernier, Johnson et Stefanik ont ​​participé à l’émission matinale préférée de Trump, Renard et amis, et a indiqué que son cadeau de Noël serait sous le sapin. La destitution, selon Johnson, était « devenue une étape nécessaire ».

Comment mieux célébrer l’incapacité à adopter un projet de loi de dépenses qu’en destituant un président dans l’espoir de rassasier votre favori autocratique ?

Puisque nous sommes les États-Unis d’Amnésie, personne ne semble se souvenir de ce qui s’est passé la dernière fois que les républicains ont tenté de destituer un président démocrate. Alors j’ai appelé le stratège démocrate James Carville, qui m’a dit : « Je supplie les Républicains de la Chambre d’aller jusqu’au bout et de tenir des audiences publiques, et je leur promets que cela se terminera très mal pour eux. » Peu de temps après avoir lancé la procédure de destitution de Bill Clinton, en octobre 1998, les Républicains ont obtenu de mauvais résultats aux élections de mi-mandat, bien qu’ils jouissent de l’avantage traditionnel d’être le parti de la Maison Blanche, perdant cinq sièges à la Chambre et n’obtenant aucun gain au Sénat. Cette défaite a créé une hésitation à la destitution à Washington que le caucus actuel du Parti républicain en feu semble avoir oublié, ou peut-être, ne s’en soucie pas.

Le problème des républicains peut être mieux résumé par le membre du Congrès démocrate. Ro Khanna, qui m’a envoyé un e-mail : « Après des semaines sans président de la Chambre, les républicains devraient se concentrer sur l’adoption de lois visant à réduire le coût de la nourriture, de l’essence et des services de garde d’enfants. Au lieu de cela, leur attention se porte une fois de plus sur la destitution du président Biden. Le problème est qu’ils n’ont aucune preuve que le président ait fait quelque chose de mal. Ils ont cherché et n’ont rien trouvé. Il ne s’agit donc pas d’un effort sérieux, mais plutôt d’un coup politique cynique visant à détourner l’attention du désarroi dans lequel se trouve leur caucus.»