7 livres auxquels nous ne pouvons pas arrêter de penser ce mois-ci

7 livres auxquels nous ne pouvons pas arrêter de penser ce mois-ci

Nous avons tous cet ami bien-aimé qui semble toujours attirer de nombreux ennuis. La vie n’est pas toujours agréable pour cette personne, mais elle est toujours intéressante et souvent hilarante. La même chose peut être dite du roman de Jen Beagin Grand Suisse, qui nous présente Greta, une femme qui traverse la cinquantaine, toujours incertaine de sa propre identité, mais trop consciente de qui est vraiment tout le monde en ville. Elle gagne sa vie en transcrivant les enregistrements des séances d’un thérapeute qui traite de nombreux habitants de sa ville du nord de l’État de New York. Elle connaît leurs voix, mais pas leurs visages, bien que la communauté soit suffisamment petite pour qu’elle puisse souvent les égaler. Son préféré est quelqu’un qu’elle a surnommé « Big Swiss », une femme suisse confiante et affirmée dont le refus d’être victime d’un traumatisme passé grave et sa brusque gestion du monde font que Greta tombe éperdument amoureuse. Quand ils se rencontrent dans la vraie vie et nouer une relation poussée par les connaissances secrètes de Greta, ce n’est qu’une question de temps avant que les choses ne s’effondrent glorieusement.

Il est facile de comprendre son attirance pour Big Swiss, une femme qui se pavane dans la vie, qui gouverne tout ce qu’elle peut contrôler et rejette le reste. Qui ne serait pas attiré par une telle force et une telle confiance ? Mais c’est en fait Greta qui devient la personne qui compte le plus pour le lecteur. Big Swiss la tient, et tout le monde, y compris nous, à distance, mais la personnalité bénie de Greta est trop charmante pour résister. Beagin nous oblige à nous ressaisir, à arrêter de mentir et à trouver un ordre qui ne vient pas de l’accrochage à la stabilité de quelqu’un d’autre. Mais l’auteur nous fait aussi pousser des cornes de diable, savourant chaque sale tour désespéré, chaque manquement à l’éthique et chaque geste manifestement erroné qu’elle fait. Continuez avec votre mauvais moi, Greta. Le trajet est trop amusant pour s’arrêter. (Scribner, février 2023) —Anthony Breznican, correspondant à Hollywood